Le plus troublant dans l’oeuvre de Wojtek Siudmak, c’est le moment où l’on tourne la dernière page blanche qui, comme la note de finale de l’ultime mesure, suspend le souffle d’une salle de concert.
Sa puissance créative confine au génie, et de ce génie naît notre trouble. De cette émotion intense qui jamais ne s’assouvit, nous pénétrons dans le monde de la fiction et de l’irréel. Nous sommes plus que captivés, bel et bien capturés par la force des lignes, la pureté du modelé, l’harmonie du rêve et de ses couleurs. Chacune de ses peintures nous interroge sans que nous ne puissions ôter le voile énigmatique ou incantatoire. La pérennité d’une telle oeuvre ne fait nul doute. Nous voilà déjà entraînés dans ce futur lointain et absolu qu’est l’UNIVERS de Wojtek Siudmak.
Paris, le 20 septembre 1984
Francis Lai
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