Wojciech Siudmak, artiste peintre et sculpteur, est né le 10 octobre 1942 à Wieluń où il a effectué sa scolarité à l’école primaire. Durant les années 1956–1961 il a poursuivi son éducation au Lycée des arts plastiques de Varsovie, puis il a étudié à l’Académie des beaux-arts. En septembre 1966, il part à Paris où il commence à étudier à l’École des beaux-arts. Il vit et crée en France. Il est considéré comme le principal représentant du réalisme fantastique. Ce courant mariant une vision irréelle à l’art naturaliste est enraciné dans le surréalisme représenté par S. Dali, R. Magritte et G. de Chirico. Siudmak est proche de Dali par sa virtuosité à donner l’illusion tridimensionnelle de l’espace, par la sensation de la lumière et de l’ombre, par les perspectives linéaires et aériennes. Loin des théories et des modes, son art intemporel et profondément individuel séduit par sa perfection Renaissance, sa virtuosité ainsi que par son imagination débordante tout en fascinant par sa richesse intellectuelle. L’artiste n’a jamais ressenti le besoin d’appartenir à une formation. Il cite volontiers les paroles de Gustave Thibon, philosophe français : “Vouloir être dans le vent, c’est une ambition de feuille morte.”
L’univers de l’artiste est unique, plein de symbolique personnelle, rempli de personnages fantastiques et de constructions imaginaires se basant sur les imbrications de pensées inattendues. Il est dirigé par un seul principe :
Seul le rêve peut franchir les obstacles inaccessibles.
De nombreuses célébrités ont exprimé leur admiration pour la créativité de l’artiste : Federico Fellini, Jean-Jacques Annaud, George Lucas, Paul Guth, John Harrison, Jacques Goimard, Jean-Claude Dunyach, Francis Lai, Tadeusz Maliński, Guy Béart, Kim Stanley Robinson et bien d’autres.
Federico Fellini : “Quelle fantaisie sans limites et quelle prodigieuse capacité à la réaliser. Un talent presque incroyable, plus doué et infini que celui qui crée, exprime et réalise nos rêves les plus riches.”
The greats talkingJean-Jacques Annaud : “Depuis des années, je voyage à travers sa peinture. Grâce à cela, je rêve avec lui d’images du monde au-delà de l’horizon. Hyperréaliste du surnaturel, intime avec l’infini, Siudmak possède la maîtrise sereine de son extraordinaire folie. Il a le don divin de pouvoir matérialiser son imaginaire. Il réussit à nous entraîner dans son voyage extraordinaire.”
George Lucas : “Son merveilleux art du dessin et son sens des ombres et des lumières donnent à ses visions une grande profondeur et élargissent le remarquable éventail des couleurs et des matières. Il y a une puissance tranquille dans ses créations et un espace infini à explorer et à inventer.”
Ses oeuvres, largement répandues dans le monde entier, sont utilisées comme affiches de musique, de théâtre et de cinéma. Elles sont devenues des symboles graphiques d’événements prestigieux tels que les festivals de Cannes, de Montréal et de Paris. Depuis des années, les tableaux se Siudmak figurent sur les couvertures de disques et de livres des plus grandes collections de science-fiction en France, en Allemagne et en Amérique. En Pologne, l’artiste est connu de la multitude de lecteurs du magazine “Nowa Fantastyka” et depuis 2006 des amateurs des oeuvres de Frank Herbet et de Philip K. Dick, dont les éditions bibliophiliques des oeuvres sont accompagnées de dessins originaux de Siudmak. L’artiste est souvent comparé à Salvador Dali. Il s’agit d’une similitude apparente car les deux auteurs sont fascinés par la même source d’inspiration : l’art de la Renaissance et du Baroque. Siudmak admire Bernini, Tiepolo, Jérôme Bosch, Giuseppe Arcimboldo, Michel-Ange, Bracelli et les peintres du XIXème siècle : Dominique Ingres, Ernest Meissonier, William Blake, Arnold Böcklin et les surréalistes.
Siudmak se considère comme l’héritier de l’art fantastique dont nous pouvons retrouver les traces dans les peintures murales de la grotte de Lascaux, à travers les visions de Jérôme Bosch et le surréalisme. Il s’inspire de l’Univers et des travaux des physiciens et des astrophysiciens. Il les considère comme l’avant-garde de notre temps, non seulement scientifique mais également, dans un certain sens, artistique, parce qu’ils nous offrent une nouvelle perspective sur l’Univers en nous fournissant de nouvelles émotions esthétiques. L’Artiste recherche la beauté universelle se basant sur des modèles mathématiques. Il ne cherche pas la “beauté”, mais plutôt, en suivant les traces des grecs anciens, il la trouve dans les règles mathématiques et dans l’harmonie du cosmos.
Pologne
En 1988, une série d’expositions rétrospectives de l’artiste a débuté dans les musées de cinq grandes villes : Łódź, Wieluń, Zielona Góra, Legnica et Varsovie, puis, dans les années 2003– 2004, dans les musées de Szczecin, Kielce, Wrocław, Łódź, Toruń, Katowice, Wieluń, Varsovie. En 2021 une nouvelle série d’expositions est prévue, qui débutera au Palais de Schoen Musée de Sosnowiec.
France
La première exposition rétrospective de Siudmak s’est tenue en 1989 au Palais de Tokyo-Musée d’art moderne de Paris. L’exposition officielle de 1999 sur la Tour Eiffel symbolisant Paris et la France à l’occasion du début du troisième millénaire fut particulièrement prestigieuse. Cet événement, ainsi que l’exposition dans le Futuroscope à Poitiers n’ont été qu’une partie du cycle d’expositions présentées dans les musées et les centres culturels d’autres villes françaises telles que Loudun, Aix-les-Bains, Cannes, Cavalaire, Sainte-Maxime, Saint-Tropez, Sannois, Grande-Synthe/Dunkerque, Gaillac, Metz, Sainte-Savine, Sèvres, Grenoble, Reims, Lunéville. Ce cycle a symbolisé l’entrée dans le nouveau millénaire tout en créant un lien entre l’univers de l’artiste et la perspective du futur.
Dans les années 2000–2012, Siudmak a exposé ses travaux dans les musées et les centres culturels en Allemagne, en Belgique, en Angleterre et aux États-Unis. En février 2000, une gigantesque projection de ses oeuvres a eu lieu sur la façade du temple de Ramsès III à Louxor en Égypte.
Distinctions
Wojciech Siudmak a été fait citoyen d’honneur par la ville de Wieluń en Pologne et par les villes d’Ozoir-la-Ferrière et Saint- Thibault-des-Vignes en France. L’artiste a été primé à plusieurs reprises, distingué et honoré, entre autres, de la Krzyż Oficerski Orderu Zasługi Rzeczypospolitej Polskiej de Paris [Croix d’Officier de l’Ordre du Mérite de la République de Pologne à Paris] (1999), et la Wielki Złoty Medal Akademii Art-Sciences-Lettres de Paris (Grande Médaille d’Or avec plaquette d’Honneur) (2013), on lui a également décerné la statuette de l’Hyppolite d’or (2014) et la statuette d’or Oxygenus (2015) de Poznań. En 2006, en France, fut créé le Prix Wojtek Siudmak du graphisme.
À son initiative, la Fondation Siudmak Arcana XXI et le Projet Mondial de la Paix, dont le symbole est le monument Amour éternel, une sculpture en bronze de 4,5 m de hauteur, dévoilée à Wieluń le 31 août 2013 fut créée en 2002. L’artiste, à travers son oeuvre, délivre un message pacifique, qui grâce au caractère universel de l’art, peut être lu indépendamment du lieu, de l’époque, de la nationalité ou de la religion.
Amour éternel est un geste unique d’entente et de tolérance adressé au monde. La poursuite de la paix n’avait encore jamais été considérée de ce point de vue, elle n’avait jamais pris une telle forme et n’avait jamais été justifiée si profondément. La réalisation du Projet Mondial de la Paix sous le haut patronage de Comité Polonais pour l’UNESCO, la sculpture Amour éternel et toute l’entreprise ont le caractère d’une mission spéciale pour l’artiste qui est né dans la ville où le génocide choquant d’un grand nombre de victimes civiles a marqué le commencement du cauchemar de la Seconde Guerre mondiale. Wieluń fut le premier témoin et la victime des crimes d’Hitler. Ce projet est un devoir envers les gens touchés par la guerre et qui continuent de souffrir à cause d’elle. Le Projet Mondial de la Paix a pour sa mission de communiquer et de développer l’idée d’une harmonie, d’une tolérance et d’un accord se basant sur les valeurs intellectuelles, artistiques et scientifiques. Ce Projet entre dans le monde en apportant un message universel et positif sous la plus belle forme : l’art et la pensée. En combinant les oeuvres d’art de différentes villes du monde, le message du Projet Mondial de la Paix donnera naissance à un dialogue des cultures du troisième millénaire. L’art est un défenseur exceptionnel de ces idées.
En 2012 l’artiste à fondé le Prix de la Paix “Amour éternel”.
Actuellement, Siudmak termine son oeuvre monumentale commencée en 2006 relative au cycle Diuna de Frank Herbert et à l’ensemble des travaux de Philip K. Dick, en réalisant pour chaque volume une série de dessins originaux. Ces éditions bibliophiliques publiées par la Maison d’édition REBIS comptent 44 volumes. REBIS a également publié deux volumes de Don Quichotte de Cervantes comportant des dessins originaux de l’artiste et un album portant sur son oeuvre. En 2016, une exposition de dessins de l’artiste pour cette édition intitulée “Don Quichotte – Chevalier du futur” a eu lieu à Madrid. Depuis 2009, Siudmak travaille sur une série de tableaux, dessins et sculptures consacrés aux nocturnes de Chopin. Parmi ses amis on compte de nombreux artistes comme le compositeur de renommée mondiale Francis Lai, qui a spécialement créé un poème symphonique Amour éternel pour le Projet Mondial de la Paix et de grands scientifiques comme le célèbre biochimiste Tadeusz Maliński.